Dans l’éducation les ministres passent mais la politique reste la même. Depuis la nomination de notre troisième ministre en moins de deux ans, les décisions prises restent dans le cadre d’une idéologie passéiste et conservatrice. À la suite des actions menées depuis le 1er février, la FSU, la CGT educ’action, Sud éducation, l’UNSA éducation et le SGEN-CFDT appellent les personnels à la grève et à manifester le mardi 19 mars. Elles appellent d’ores et déjà à se réunir et à discuter des suites à donner au mouvement pour mettre en échec l’école issue du choc des savoirs, celle du tri social et de l’abandon des plus fragiles .
Cette journée de grève, dans la fonction publique, doit aussi être l’occasion de mettre en avant nos revendications en matière salariale. Alors que la ministre de l’éducation ne fait rien de ce côté-là, le ministre de la fonction publique annonce un projet de loi d’une ampleur « historique » pour imposer la prise en compte d’un pseudo-mérite dans les rémunérations. Cette annonce résonne comme une nouvelle attaque frontale contre le statut général. C’est aussi un grave dévoiement de ce qui fait l’essence du statut : les fonctionnaires servent l’intérêt général et non des clients, ils servent l’État et non un clan politique particulier ou un pouvoir en place.
Après le choc des savoirs, le choc budgétaire ?
10 milliards d’euros de dépenses publiques ont été rayés d’un trait de plume par le ministre de l’économie pour 2024, avant d’annoncer 20 milliards de coupes budgétaires pour 2025. Drapés dans leur idéologie libérale, G. Attal et B. Lemaire confirment de fait le retour à l’austérité. Les premières victimes de ces coupes seront les personnes les plus fragiles socialement et la cohésion sociale. L’éducation nationale devra quant à elle rendre 582 millions d’euros dont 382 millions de crédits de rémunération. L’illusion des créations de postes annoncées en décembre aura donc fait long feu. Le choc des savoirs est désormais officiellement sans moyens.
Contre cette politique désastreuse pour l’avenir du pays, qui ruine les services publics et la cohésion sociale en même temps qu’elle fait progresser l’extrême droite et ses idées nauséabondes, nous devons être nombreux en grève et dans les manifestations du 19 mars.